Mont-de-Marsan / Saint-Pierre.
Près de 200 personnes à Mont-de-Marsan, c’est énorme ! C’est l’équivalent de 2000 à Bordeaux ou 14 000 à Paris !!
Pour une fois, nous les cyclistes, n’étions plus seuls dans l’angoissante jungle hostile des voitures ! Et pour marquer notre nombre et notre force, nous avons organisé un sacré concert de sonnettes !
Des Amis de la Terre, heureux d’avoir lancé cette initiative et heureux de la superbe co-organisation avec Place au Vélo, Mont2Roues et Marsan en Transition. A quand vous voulez pour la prochaine, les amis !
- © Crédit photo : Pascal Bats / "Sud Ouest
Voici une video qui donne une idée de l’ampleur de cette Vélorution :https://www.youtube.com/watch?v=PVM1tF6lwHM
Interview et article de France Bleu Gascogne, repris par France Inter ! Mont de Marsan a eu l’honneur d’être montrée en exemple comme ville où rien n’est fait pour le vélo (ce qui s’applique bien sûr à Saint-Pierre du Mont aussi )
Intervention de Christian Berdot les Amis de la Terre :
Il y a trente cinq ans après des années d’encroûtement, un nouveau maire était élu. Les Amis de la Terre demandèrent alors la création d’une "commission vélo" qui fut crée en espérant faire bouger la cause du vélo.
Connaissant le nouveau maire et son bagou, nous décidâmes de faire un diaporama pour illustrer l’état catastrophique de circulation pour les vélos (et pour les piétons) dans d’innombrables endroits de la ville.
Trente cinq ans et trois maires successifs après, TOUS les points noirs signalés à l’époque sont encore là aujourd’hui. Trente cinq ans de mise en danger de la vie des cyclistes, c’est scandaleux ! !
Le principal employeur de Mont-de-Marsan, c’est la base aérienne avec 3 500 personnes qui y travaillent. Qu’est-ce qui a été fait pour permettre un accès sécurisé et confortable à la base ? Rien.
Le second employeur, c’est l’hôpital Layné avec plus de 1 100 employés sans compter les visiteurs. La descente du pont de Lahiroire est un des points les plus dangereux de la ville. Seul avantage si vous vous faites accrocher, les urgences ne sont pas loin...
Quant aux lycées, pareil, aucune mesure de sécurisation... Devant les lycées Wlérick et Despiau, il y a un ruban de goudron défoncé et encombré de voitures qui fut jadis une piste cyclable. L’accès en vélo au lycée Estève emprunte un des points noirs les plus dangereux de la ville : le pont de Saint-Médard. Même chose pour Duruy. Des centaines de personnes se rendent dans ces établissements dans des conditions qui n’ont pas du tout évolué depuis 35 ans.
L’accès aux collèges n’est pas meilleur, on ne citera que l’accès au collège des Arènes... et pour les écoles primaires, c’est pareil. Mais est-ce que les parents n’ont pas mieux à faire que de jouer les taxis pour amener les gosses à l’école, au collège, au lycée, faire du foot, du rugby, du basket, de la danse, de la musique, de l’équitation ? C’est de l’argent et du temps perdu. Rendre les jeunes autonomes est une mesure sociale qui libère les parents. C’est aussi une mesure écologique qui libère les rues de centaines de voitures qui jouent les taxis...
Nous en avons assez de l’AUTO-satisfaction des élus. Notre sécurité est un droit et nous exigeons gentiment mais fermement un changement radical de politique.
En repartant vers la place Saint-Roch, vous apprécierez la "zone apaisée" et la remontée de la rue avec des voitures en face qui prennent toute la rue.... Comme dit un ami urbaniste "les zones apaisées sont prises par des municipalités qui ne veulent surtout rien changer".
Alors vive la Vélorution et à bientôt pour remettre ça !
PS : pour se rendre à ce rassemblement, il y a eu deux cyclistes accrochés par des voitures. Deux sur deux cent en une heure et demi !! Lorsque nous demandons des aménagements qui ne mettent plus en danger les vélos, ce n’est un luxe, mais un besoin URGENT. La piste cyclable et les trottoirs de la route de Sabres furent aménagés, après qu’une jeune enfant de l’école du Péglé eût été mortellement accidentée. N’attendons pas le pire pour réagir !