Voici le mémoire des Amis de la Terre portant sur une partie du dossier.
Les Amis de la Terre ont relevé de fortes présomptions de pollutions cachées dans ce dossier plutôt mal conduit en ce qui concerne la qualité réelle des sédiments à extraire, et leur utilisation. Nous avons produit un document avec ses sources.
Que les quelques jusqu’au-boutistes favorables au dragage à tout prix se rassurent : si nous sommes parfaitement conscients que la nature même du lac est de se combler, nous ne sommes pas obtus au point de refuser qu’une nécessité économique impose ce dragage. Car il s’agit bien d’une nécessité économique. Le lac est attractif, et le niveau de vie des riverains est là pour le démontrer. Cette attractivité est un atout pour la commune dont les ressources sont avant tout liées au tourisme, et ce ne sont pas les entreprises situées sur la zone Pédebert qui démontreront le contraire.
Nous n’épiloguerons pas sur la question éthique qui conduirait à analyser qui finance, et qui profitera du dragage. Il semblerait, à la vue de plusieurs remarques favorables en forme de "copier coller", que certains aient perdu de vue ces considérations. Ce dragage purement économique imposerait même à certains une forme de perte de valeurs. Dans quelques remarques, la manière dont sont traitées les associations qui ont étudié le dossier le démontre si besoin en était. Le subjectif, comme l’affirmation péremptoire, ne sont pas des argumentations valables dans un dossier à risque de cette importance.
L’analyse, même sommaire, du dossier montre clairement que l’objectif réel est bien le maintien de l’attractivité du lac, et non un éventuel retour vers une biodiversité antérieure jamais définie, ou une restauration du trait de côte illusoire, tellement les volumes déposés sont faibles au regard du besoin.
Il n’y a pas non plus urgence à agir, les Amis de la Terre l’ont démontré.
En conséquence, nous demandons que tout soit remis à plat, et qu’un dossier sérieux soit enfin présenté. Non pas un dossier qui n’est défini que pour pratiquer la chasse à la subvention, mais un dossier qui tient aussi compte des risques pour la santé humaine, le maintien d’un équilibre fragile de la biodiversité. L’économie est certes importante, mais en ce début de XXI° siècle, il est nécessaire de comprendre que ce n’est qu’un outil au service du principal : la vie.