Le CGEDD [1] donne son avis sur le bilan Loti d’un GPI2 : l’Autoroute A65 Langon Pau.
Carton plein pour les associations. Nous avions presque tout vu juste. Que la lecture soit attentive ou rapide, elle confirme bien les avis des associations, et rajoute même quelques points que nous ne pouvions pas anticiper.
En résumé voici ce qu’il faut en retenir :
- Trafic surestimés
- Coûts des péages exorbitants
- Rentabilité financière vraisemblablement non atteinte dissimulée par des petits oublis
- Bilan environnemental bon sur le papier, mais non vérifié par manque de moyens de l’état.
- Développement nul et non avenu
- Désenclavement sans conséquence sur l’emploi, le tourisme...
- Paradoxe nouveau : accidentologie accrue et non réduite.
Nous avions à peu près tout juste, à part l’accidentologie que nous découvrons en hausse, ce qui est paradoxal, car cette autoroute devait apporter plus de sécurité.
Les différentes approches de l’aspect financier sont estimées conformes pour certaines. Toutefois, cela ressemble à une réponse diplomatique, car le CGEDD indique son irritation, lorsque des données sont "oubliées". Par exemple, des échangeurs non construits, des entretiens lourds non programmés donc non budgétisés, des péages automatisés réduisant la présence humaine, donc quelque part la sécurité active l’aide aux usagers.
Le bilan environnemental n’est pas aussi brillant que sur le papier. Le CGEDD, regrette (toujours la diplomatie) de ne pas avoir disposé de personnel spécialisé pour contrôler la concordance papier / réalité sur le terrain. Lors de notre attaque de la DUP de La LGV Bordeaux Dax, nous avons découvert que la compensation sur le vallon du Cros pour l’autoroute n’était pas effective. En effet, les terrains sont bel et bien gelés, mais les travaux nécessaires à la compensation n’ont pas été faits (peut être pour ne pas nuire au bilan financier). Le projet de LGV, allait passer sur cette compensation et la détruire. Détruire une compensation non effective est ce détruire une compensation ? Nous avons également découvert sur le projet de LGV Tours Bordeaux que l’on pouvait réduire les surfaces effectives de compensation en les superposant. On se demande parfois si la technocratie est bien utile à l’environnement.
Nous ne saurions que trop vous recommander la lecture du document ci-dessous.
Nous attendons avec impatience les excuses de nos grands élus politiques, qui ont tout faux comme trop souvent dans ces GPI2. Nous ne nous faisons toutefois aucune illusion, ils vieilliront, et peut être mourront, au pouvoir comme certains, sans qu’ils reconnaissent leurs erreurs. Erreurs, qui à force de répétitions deviennent des fautes politiques.