L’Inserm aurait dû publier un nouveau rapport en début d’année sur les pesticides et l’action de certains d’entre eux comme perturbateurs endocriniens. Ce rapport tarde à sortir, est il utile de nous demander pourquoi ces retards ?
L’heure est grave, Les principaux métabolites de pesticides retrouvés dans les eaux landaises, sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Le perturbateur endocrinien agit sur le système hormonal en le perturbant. Ce comportement est nouveau en toxicologie où la dose faisait le poison. Avec ces molécules il semble que la dangerosité puisse être non plus linéaire, mais aussi en U. Autrement dit une dose forte est dangereuse en diminuant la dose on diminue le danger, mais en diminuant encore on entre dans un autre type de souci : le souci de perturbation hormonale.
Dans ce cas de très faibles doses de l’ordre du microgramme par litre d’eau, pendant la grossesse, ou l’adolescence, lorsque l’on se trouve en état de fragilité, pourraient conduire plusieurs dizaines années plus tard, ou non, soit à des maladies comme l’obésité le diabète..., ou des cancers, et autres problèmes. Ce qui fait dire à certains chercheurs qu’il n’ y aurait pas de dose minimale sans effet.
Plus prosaïquement :" les PE peuvent être plus dangereux à très petite dose qu’en forte quantité oui, vous avez bien lu. De plus, les dégâts peuvent se manifester des années, voire des décennies après l’exposition. Le critère essentiel est la " fenêtre de sensibilité " : les effets les plus importants ont lieu in utero ou pendant l’enfance. Au total, le fardeau sanitaire directement lié aux perturbateurs endocriniens s’élèverait à 157 milliards d’euros par an pour l’Europe, selon l’Endocrine Society, qui réunit 18 000 scientifiques du monde entier."
Plus que jamais en ces matières le principe de précaution doit impérativement s’appliquer