L’Eau pas toujours claire dans les Landes

lundi 3 avril 2017
par  Maitre de la toile
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 Résumé

Alerté par un adhérent qui, contrairement au commun des mortels, lit les documents qu’on lui envoie, les Amis de la Terre ont débuté une série d’articles sur l’eau potable dé­livrée par l’usine d’Orist du SIBVA. Nous avions ensuite étendu cette étude à la commu­nauté des communes de MACS, afin d’avoir une approche plus globale. Après la paru­tion d’un article de Que Choisir, et avoir rencontré la chambre d’Agriculture et l’ARS, nous avions décidé une pause. Nous attendions des documents de ces institutions pour améliorer notre connaissance du dossier, et mieux évaluer de vraies pistes pour une réso­lution intelligente de la problématique.

Or, voici le choc d’un publi-reportage de Sud Ouest. Il révélait au bon peuple ébahi que le Sydec récemment informé de la pollution des nappes phréatiques s’engageait résolu­ment contre les vilains pollueurs. L’annonce en fut faite lors d’une célébration en l’Agora de Mugron pendant la journée de l’eau. Nous n’étions pas conviés à cette grand messe, c’est normal, dans ce département, on évite d’inviter ceux qui maîtrisent un tant soit peu les dossiers, ils font tâche.

Voyons plus en détail si le Sydec lave plus blanc que blanc. Nous allons nous baser sur la carte interactive publiée par Que Choisir et traiter des zones noires. Elles sont du ressort de deux syndicats publics : le Sydec et le SINEL. Nous savions que les captages de Pujo le Plan et de Saint Gein taient pollués, mais nous n’étions pas au bout de nos surprises.

Nous sommes très attachés à une gestion publique de l’eau potable, mais pas au prix d’un laissé aller que rien ne justifie. Nous tirerons plusieurs interrogations sur la gestion de l’eau potable dans notre département, et surtout sur le fonctionnement des structures publiques qui distribuent l’eau du robinet.

 Les communes classées noires

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Figure 1 : Classement Que Choisir
Nous avons dans un premier temps cherché les communes classées en noir (très mauvais) par que Choisir, (le Sibva est en moins mau­vaise posture puisqu’il est classé rouge ( mauvais). Nous avons tenté de les regrouper par leur usine d’eau potable. Pour établir ce classement, nous nous basons sur les données du site national de l’eau potable. Le tableau 1 en est extrait, il se peut que quelques er­reurs se soient glissées dans les listes des communes associées, par exemple du fait de l’expansion continue du Sydec.

Nous rajoutons la structure d’Artassenx qui regroupe plusieurs communes classées orange (médiocre) par Que choisir.

Artassenx permet de vérifier si un classement orange de Que Choisir pourrait être hors conformité. Ceci étendrait considérablement la zone où l’eau distribuée est non conforme, et donc nous serait vendue en toute illégalité.

Les données exploitées portent sur l’alimentation en eau de près de 34 000 personnes.

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Tableau 1 : Zone étudiée conformément aux données Que Choisir

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Tableau 2 : Valeurs moyennes des paramètres qui auraient dû déclencher des dérogations

Le Tableau 2 donne les valeurs des principales moyennes des paramètres qui font passer les zones étudiées hors conformité. Les périodes de mesures correspondent aux périodes données par nos sources (ARS, ou site du Ministère). Pour chacun de ces groupements de communes, si la législation avait été respectée, il aurait dû y avoir demande de déroga­tion. Il faut croire qu’entre la loi et son application, nos politiques ne balancent pas tou­jours du bon côté.

 Le SIBVA

Le Sibva classé rouge par Que choisir constituera notre témoin. Il possède deux usines de potabilisation ; la première à Orist est l’origine de tout. La figure 2 représente le taux de pollution de l’eau par le principal produit l’Esa Métolachlore en sortie de l’usine d’Orist :

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Figure 2 : Usine SIBVA Angresse

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Figure 3 : Orist Usine EDCH sans l’Esa Alachlore

A l’Esa Métolachlore avec une moyenne de 1,06 µg/l, on ajoute Oxa Métolachlore (moy 0,12 µg/l), et l’Esa Alachlore interdit en 2008 (0,1 µg/l), l’Esa Acétochlore (0,091 µg/l) interdit en 2011, mais aussi la somme des pesticides (1,32 µg/l). Entre 2015 et 2016, ces 5 paramètres ont dépassé plus d’un mois sur une année courante la limite de qualité cor­respondante. Pour chacun de ces dysfonctionnements une dérogation aurait dû être de­mandée dès fin 2014.

L’usine d’Angresse du SIBVA est aussi hors conformité pour l’Esa Métolachlore. Le dé­passement est moins important. A cela, il faut ajouter un dépassement régulier de la li­mite de qualité par les Chlorites. Deux non conformités, la deuxième devrait se régler fa­cilement. Les dépassements en chlorites sont souvent révélateurs d’un dysfonctionnement..

 Le SINEL

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Figure 4 : Usine EDCH de Créon d’Armanac

Le SINEL ( Syndicat Intercommunal du Nord-Est Landais) regroupe trois structures.Nous nous intéresserons à celle de Créon d’Armagnac classée noire par Que Choisir. Elle regroupe 13 communes qui n’ont pas de chance, soit environ 5 200 abonnés. Si nous ob­servons la figure 3-, il est clair que l’eau distribuée est non conforme au moins pour deux métabolites de pesticide l’Esa Métolachlore, mais aussi l’Esa Alachlore dont la molécule mère est interdite depuis 2008. L’eau distribuée présente une troisième non conformité pour la somme des pesticides qui dépasse allègrement le 0,5 µg/l. Avec une moyenne de 1,06 µg/l, l’Esa Métolachlore est à presque 11 fois la limite de qualité, et la somme des pesticides avec une moyenne de 1,43 µg/l est à presque 3 fois la limite. Et comme à Orist la valeur de la mesure semble croître avec le temps. Petite particularité, on retrouve en­core les traces quantifiables d’un métabolite de l’Atrazine pourtant interdite depuis 2003.

Une étude de l’aire de captage n’est même pas en cours. La proximité des vignes de l’Armagnac ex­plique t elle cette inaction ? A notre connaissance la consommation même modérée de cet alcool réputé n’est pas un moyen efficace de se protéger contre les pesticides.

 Sydec

Le Sydec est le syndicat qui possède le plus grand nombre d’abonnés. Il présente le plus grand nombre de champs captants hors conformité. Comme les autres syndicats et distri­buteurs d’eau, il est informé de la non-conformité de l’eau depuis le milieu de 2013. L’étude des zones noires est alarmante, mais il est plus que vraisemblable que la non conformité de l’eau soit beaucoup plus étendue que le simple indicateur rouge et noir de Que Choisir.

Zone Lourquen Préchacq les Bains

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Figure 5 : Zone de Lourquen Cassen Préchacq les Bains sans la représentation des Chlorites

Cette zone noire comprend 13 communes et environ 4 400 habitants. Elle est caractérisée par des taux de pesticides relativement constants tout au long des mesures. Contraire­ment aux autres zones, pas de présence potentielles de cycles, ni de variation sensible. On y consomme une eau constante en pollution, avec plus de 2 fois la limite pour l’Esa Métolachlore et l’Esa Alachlore. Nous y trouvons également, avec plus de 2 fois la limite, le plus fort taux de chlorites de l’étude. Cette zone, pourtant constamment au dessus des limites de conformité, n’a pas l’air de créer de soucis au Sydec, qui ne semble pas trouver matière à faire évoluer les choses. La zone n’a pas été retenue pour une étude sur l’aire de captage, ni d’autres tentatives de faire évoluer à la baisse les pesticides. Peut être pourrait on suggérer de corriger au moins rapidement les taux de chlorites, ce qui ne semble pas être le bout du monde, si non les clients qui payent une eau non conforme au contrat, et à la loi, pourraient se sentir délaissés, ou méprisés…

Petit détail ennuyeux, cette zone comporte la station thermale de Préchacq les bains, ré­putée pour ses cures thermales liées à la rhumatologie, le traitement des voies respira­toires, la sinusite, et le bien vieillir.

Il serait peut être économiquement et sociologiquement intéressant de mesurer l’effet d’un affichage dans les thermes de l’état de pollution de l’eau potable sur la fréquentation des curistes. On peut se demander comment un maire informé peut prendre de tels risques économiques.

Zone Cauneille Peyrehorade

Une belle constance quasiment 2 fois au dessus de la limite de qualité pour l’ESA Métola­chlore. Cette zone noire est la moins atteinte de l’étude. Le Sydec vend une eau non conforme au prix de l’eau conforme, dans les 5 communes et environ 6 000 habitants. Pour faire bon poids, nous rajouterons une source de non conformité avec la turbidité, et quelques apparitions de bactéries. Pas de mesure de chlorites sur la période.

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Figure 6 : Cauneille et Peyrehorade

Zone Arbouts Saint Gein

Nous entrons dans le dur. Ici près de 4 000 habitants de 12 communes consomment une eau non conforme à 3 titres. Pour l’Esa Métolachlore 10 fois la LQ, l’Esa Alachlore interdit depuis 2011 est à 2,5 fois la limite, et le total des pesticides 1,5 fois la limite. Les Chlorites ne sont pas recherchés. L’aire de captage de St Gein fait partie des trois aires ajoutées ul­térieurement aux captages type grenelle.

L’étude de l’aire de captage va démarrer près de 4 ans après que les premières informa­tions sur l’Esa Métolachlore ait été détectées. Il semblerait qu’il fut détecté grâce à la vo­lonté qu’a manifestée une responsable de l’ARS.

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Figure 7 : Saint Gein et les Arbouts

Zone Pujo le Plan

Nous atteignons le sommet. La zone de Pujo le Plan et ses 3 communes comportent près de 3500 habitants, c’est la zone la plus polluée des Landes. La banlieue de Mont de Mar­san est favorisée, elle détient les plus forts taux de pesticides des Landes.

Nous n’avons pas trouvé de recherches de Chlorite, mais les dépassements des limites de qualité auraient dû suffire à demander des dérogations et entamer d’urgence des me­sures correctives qui n’ont jamais franchement débutées.

Nous dépassons près de 25 fois la limite de qualité pour l’Esa Métolachlore, près de 6 fois pour le total des pesticides, toutefois l’Alachlore ne semble pas avoir été utilisé.

Il est à noter que les informations du captage de Pujo le Plan se trouvent sur le regroupe­ment de Villeneuve de Marsan / Saint Cricq de Villeneuve sans la mention d’origine, peut être pour ne pas affoler le consommateur payeur. Pujo le Plan semble faire bande à part, comme une commune pestiférée, les résultats issus de l’ARS sont identiques, que nous extrayons les données sur Villeneuve de Marsan, ou Pujo Le Plan.

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Figure 8 : Puo le Plan Villeneuve de Marsan et St Cricq Villeneuve

Zone Artassenx

Nous ne sommes plus ici dans les zones noires, ni même dans les zones rouges comme celle du Sibva. Nous allons étudier le cas d’une zone orange (qualité médiocre) de Que choisir. La figure 9 est pourtant révélatrice d’une zone non conforme.

Il est bon de rappeler que le dépassement de la limite de qualité plus de 30 jours sur une année courante rend l’eau non conforme. Elle ne peut plus être distribuée en l’état. Une dérogation est nécessaire. Petit détail amusant, avec la dérogation, l’eau redevient conforme sans changement de composition mais par la grâce d’un préfet. Le distributeur s’engage à revenir à la conformité sous 3 ans maximum renouvelable une fois, Il doit dé­finir un plan de retour à la conformité, avec étapes à valider.

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Artassenx, ses 11 communes et ses presque 11 000 habitants est non conforme pour ses taux d’Esa Métolachlore, et frise la correctionnelle pour l’Esa Alachlore pourtant interdit depuis 2011.

Nous touchons du doigt un problème que ne pouvait pas traiter l’étude de Que Choisir, et c’est ce que nous supposions : une eau classée médiocre peut être non conforme.

 Synthèse provisoire

Voici la carte des zones non conforme. Pour plus de clarté,
Il manque la zone du SIBVA

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Carte provisoire des zones hors conformité. Dax et Mont de Marsan ne sont positionnés que pour le repérage, l’eau y est conforme

 Discussion

Plusieurs questions peuvent être posées :

  • Pourquoi toutes les zones non conformes (noires ou rouges) sont elles uniquement gérées par des structures publiques ?
  • Une distribution classée médiocre par Que choisir (orange) peut être non conforme, quelle est la surface et le nombre de personnes qui consomment une eau non conforme ?
  • Quelles pourraient être les conséquences d’une ’ class action ’ massive deman­dant le remboursement des factures considérées comme indûment payées ?
  • Quelles seront les conséquences réelles de la consommation d’eau non conforme durant plusieurs années ?
  • Comment se fait il que rien n’ait été fait depuis plusieurs années alors que les décideurs savaient ?

Que l’on ne se méprenne pas, nous sommes pour une gestion publique de l’eau potable. Mais cela n’empêche pas une vigilance de tous les instants.

Il est étonnant de remarquer qu’aucune structure d’eau potable non conforme ne soit dé­tenue par le privé, surtout quand on connaît l’agressivité (au bon sens du terme) que dé­ploient les trois sœurs de l’eau (Véolia, Suez, Saur). La volonté politique de mettre tout en gestion publique n’explique pas tout. En effet, certaines communes viennent de renouve­ler leurs contrats, et le privé reste implanté dans les zones ’ propres ’, battant les syndi­cats publics comme le Sydec. Pouvons nous y voir une prudence du privé qui ne veut pas prendre de risques avec des paris hasardeux sur l’avenir, alors que le public n’en aurait cure ? Il semble que la communication des structures publiques porte essentiellement sur le prix de l’eau. Singeraient elles mal le privé ?

Comment peut on évaluer la qualité du pilotage de ces structures publiques ? Le Sydec par exemple n’est plus une PME, c’est une entreprise intermédiaire avec ses presque 250 employés. Comment les élus pilotent ils cette entreprise de taille importante avec un budget non négligeable ? Peut on simplement, parce que l’on est élu, être en capacité de gérer une entreprise de cette taille, rien ne le garantit. Il n’ y a pas de cause à effet démon­trée, le risque de dysfonctionnement doit être envisagé. Il suffit pour s’en convaincre de consulter les comptes rendus de certaines structures. Ces établissements publics peuvent dériver par manque de pilotage efficace. Elles courent le risque d’être utilisée comme ou­til, ou moyen, pour assurer une carrière de politique professionnel.

Quelle est la part de l’eau distribuée non conforme, et cette part pourrait elle grandir ra­pidement ? En effet les forages à plus de 70 m de profondeur peuvent être contaminés (Orist et autres). A St Lon les Mines un forage à 170 m contient déjà environ 0,2 µg/l d’Esa Métolachlore. Les usines de potabilisation ne sont pas équipées pour traiter les mo­lécules chimiques, et nous avons vu que le cercle infernal remet régulièrement de nou­velles molécules remplaçant des molécules à l’origine garanties sans danger, qui se sont révélées dangereuses à l’usage. L’utilisation de pesticides est une course sans fin derrière de nouvelles molécules qu’il faut ensuite extraire de l’eau à potabiliser avec des tech­niques de plus en plus chères et parfois incertaines.

Les structures publiques vendent une eau non conforme à la loi, et au contrat passé avec les usagers que l’on a tendance à appeler clients pour faire moderne. Or dans une relation normale Client/Fournisseur, le client peut se retourner contre le fournisseur si le produit n’est pas conforme au contrat passé, ou aux normes et lois en vigueur. Que se passerait il si même un petit pourcentage de ’ clients ’ entamait une démarche en remboursement, ou une ’ class action ’ ? Quel serait l’impact financier, et surtout en terme d’image de la structure publique ?

Dans les zones touristiques, de cures, et autres lieux sensibles (crèches, écoles, centres de soins, EHPAD...), comment des maires peuvent ils courir le risque de voir une image de marque ternie, faire courir un risque à leurs concitoyens avec une eau qui pourrait s’avé­rer dangereuse à terme. Comment ne pas mettre en danger une fréquentation touristique ou de cure si les clients prenaient conscience que l’eau qu’on leur fournit est potentielle­ment dangereuse ? En affichant en mairie ou dans les écoles des relevés de l’ARS incom­plets (mesures périodiques sans pesticides), on ne rassurera que ceux qui veulent bien l’être.

Plusieurs rapports et études sont inquiétants, nous l’avons vu. Un rapport de l’Inserm en cours de publication devrait aller encore plus loin. Il n’y aurait pas de dose minimum sans danger avec les pesticides. Le principe de précaution est particulièrement bien éva­cué dans cette affaire. Le risque de lendemains qui déchantent est important.

L’ARS a détecté les premiers signes inquiétants dès le milieu 2013. Nous sommes début 2017 et strictement rien n’a été fait concrètement pour distribuer une eau conforme. Seul le Sibva a obtenu une dérogation qui lui permet de vendre la même eau, qui par la grâce d’un arrêté préfectoral est devenue localement conforme. Nous sommes à peu près per­suadés que cette dérogation n’aurait jamais vue le jour sans l’action d’une poignée d’élus qui ont osé se rebeller, appuyés par les deux associations environnementalistes du dépar­tement. En ce qui concerne les autres structures et leurs élus, nous n’avons au mieux que des rodomontades. Certes une étude est entreprise sur un petit nombre de captages, mais ce nombre, nous venons de le voir est insuffisant. Cette étude débouchera au mieux dans 18 mois sur des résultats puis sur des arrêtés préfectoraux qui ne seront que des incita­tions à ne plus polluer. Nous avons vu l’échec total de ces procédures avec le premier plan écophyto qui devait, avant 2018, réduire de 50 % l’utilisation des pesticides. Or en 2015 la consommation des pesticides en France a fortement cru au lieu de baisser de 50 %. A Orist, un plan Eau-Rist est en cours, la chambre d’agriculture nous indique que 80 % des agriculteurs ont signé un accord,et ont baissé les doses de pesticides de 40 %. Or nous voyons clairement une croissance du taux de pesticides contenu dans l’eau, peut être que la baisse des doses a été compensée par un accroissement des surfaces cultivées en céréales.

Le président d’un des syndicats de production et distribution d’eau parmi les plus impor­tants s’est engagé à lutter contre les pollueurs. Nous voulons bien, mais il devra se heur­ter à des lobbies puissants, et surtout à un monde de petits et moyens agriculteurs épui­sés, écrasés, par le poids de la financiarisation de l’agriculture. Certes les agriculteurs sont responsables puisque ce sont eux qui répandent les pesticides. Mais seuls, sont ils en capacité de se passer des pesticides en l’état ? Rien n’est moins sur.

Les Amis de la Terre, comme d’autres associations, environnementales luttent pour la sup­pression des pesticides, mais nous connaissons le dossier, nous savons que cela ne pourra se faire sans une forte implication politique. La puissance publique devra imposer des mesures coercitives, mais surtout accompagner les agriculteurs dont la plupart ne pour­ront faire la transition seuls. Cela demandera des financements, des formations, des re­compositions de circuits de distribution. Par exemple faire un pôle culinaire centralisé à l’échelle intercommunale est un non sens, la taille de la structure impose des appels d’offres, qui ne peuvent intéresser que de gros fournisseurs. La structure agricole lan­daise est à l’échelle du passé. Un seul responsable pour le bio se démène comme il peut, au milieu d’une structure toujours tournée vers les pesticides et l’agriculture intensive. Comment demander à un petit agriculteur de basculer en bio lorsqu’il a 55 ans ou plus ? C’est tout un monde qui est à revoir : De la gestion de la ressource, à la production, et à la distribution.


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