Eau d’Orist : Un arrêté préfectoral ! oui mais

jeudi 2 mars 2017
par  Maitre de la toile
popularité : 6%

Nous avons vu dans nos articles précédents comment d’une simple analyse d’un document banal l’un de nos adhérent et élu municipal a soulevé un lièvre d’importance : La mauvaise qualité de l’eau distribuée par le SIBVA.

De fil en aiguille nous avons découvert qu’Orist n’était pas un cas isolé.

Tout ceci a été largement confirmé par Que Choisir en deux temps.

Quelques "petits élus", de ceux qui ne se contentent pas de voter les yeux fermés ce que leurs chefs leurs demandent de voter, se sont rebiffés et ont entrepris une démarche tout à leur honneur, qui fait tâche sur le panurgisme habituel. Ils ont obtenu que l’eau d’Orist mais aussi pour la partie SIBVA d’Angresse soit sous dérogation pour la distribution. Le préfet a en effet signé une dérogation le 10/02/2017.

PDF - 1.1 Mo
Arrêté préfectoral

Cette dérogation, à notre connaissance unique dans les Landes, enjoint au SIBVA de corriger le problème tout en relevant de manière significative les limites de qualité. Sur quelles bases ont étés fixées les nouvelles limites ? Nous n’en savons rien, nous savons seulement qu’elles sont fixées à :

  • 2 microg/l par subtance individuelle au lieu de 0,1 microg/l.
  • 4 microg/l pour la somme des pesticides particuliers en cause au lieu de 0,5 microg/l.

Le préfet a t il pris sérieusement ses responsabilité, ou s’est il contenté de taper en touche ? rien n’est moins sûr en effet, il semble ne pas avoir lu le dernier rapport de l’Inserm de 2013 sur les pesticides qui indique clairement :

Pour le champ d’action des pesticides :

PNG - 46.3 ko

Sur les mélanges ou effets cocktails :

PNG - 31.4 ko

Mais aussi :

PNG - 21.6 ko

Rapport de l’Inserm : Cliquer ici

Mais ce n’est pas tout. Si nous pourrions supposer que le préfet n’a pas eu le temps de lire ce volumineux rapport, il n’en pas de même de ce qui suit.

Nous avons découvert que de nouveaux documents officiels étaient disponibles, vous les trouverez dans un nouvel article qui montre quelles solutions pourraient être développées. Le 17/02/2017 une carte était rendue publique par les services du préfet. Elle indique que les trois champs captants d’Orist Saint Gein, et Pujo le Plan sont insérés dans les systèmes AAC (Aire d’Alimentation Captage). Ce classement ne fait que confirmer ce que nous écrivions dans nos précédents articles. Pour éviter la pollution des nappes phréatiques, il faut supprimer la pollution des sols qui sont sur la zone d’alimentation de ces nappes d’eau profondes. Chez nous, en dehors des pollutions naturelles relativement peu contraignantes, les pollutions sont issues de la main de l’homme, tout particulièrement par des techniques agricoles aujourd’hui révolues. Que le lecteur ne se méprenne pas, ce n’est pas la grande majorité des agriculteurs qui est en cause, mais l’action permanente, et continue, des industries de l’agro-finance, de l’agro-chimie, de l’agro-distribution. C’est un système complet qui est à revoir, du producteur à la structure de de distribution alimentaire et ses 5 centrales d’achats.

Nous avons également découvert dans un rapport du Bassin Adour Garonne du 15/01/2016 page 143 qu’Orist était classé en ZPF (Zone protégée pour le futur), et ZOS (Zone à Objectif plus Strict) pour les ressources en eau. Ces zones doivent être déterminées avec précision d’ici 2021.

Monsieur le préfet est bien cachottier, car rien de tout ceci ne transparaît dans l’arrêté de dérogation qu’il vient de prendre. A moins qu’il ne se soit résolu à cette définition de la transparence chère à un président d’association amie :


Est transparent ce qui ne se voit pas.


Agenda

<<

2023

 

<<

Juin

 

Aujourd’hui

LuMaMeJeVeSaDi
2930311234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293012
Aucun évènement à venir les 6 prochains mois

Statistiques

Dernière mise à jour

mercredi 31 mai 2023

Publication

725 Articles
17 Albums photo
Aucune brève
Aucun site
11 Auteurs

Visites

4 aujourd’hui
406 hier
1001910 depuis le début
4 visiteurs actuellement connectés