Malraux aurait il raison. " Le XXI° siècle sera mystique, ou ne sera pas ". En tout cas, chez nos grands vieux élus professionnels, il est religieux. Ils sont les prêtres du productivisme, cette secte du XIX° issue du scientisme. Le scientisme est une religion dont le dogme indique que la science résout tous les problèmes.
Cette obsession du développement par l’infrastructure, en particulier des LGV, devient franchement pénible. Toutes les études universitaires, tous les rapports institutionnels démontrent que c’est faux :
- Rapport Cour des Comptes 2008, 2010, 2012,
- Rapport Mariton (SNIT),
- Assises du ferroviaire,
- Rapport Bianco,
- Rapport Auxiette (Association des Régions de France),
- Rapport Duron (Mobilité 21)
- Rapport Cour des Comptes 2014 (spécial enjeux grande vitesse ferroviaire),
- Rapport Commission d’Enquête Publique.
Localement, l’échec de l’autoroute A65 Langon Pau aurait dû démontrer cette vérité. Le fait que Toulouse l’enclavée soit une des villes les plus dynamiques de France, alors que Lille la mieux desservie en LGV, et SRGV, est une des plus en récession, aurait dû éclairer nos vieux politiques.
Rien n’y fait.
Nous avons affaire à une croyance. La croyance dans le développement par l’infrastructure est un dogme religieux. On ne peut pas faire grand chose contre l’obscurantisme [1].
Le communiqué de presse des grands politiques du Sud Ouest, ces vieux professionnels de la politique, en fait foi. Il a été diffusé dès la parution de l’avis défavorable sur les LGV du GPSO.
Nous pouvons lire dans ce communiqué de presse toute la religiosité des auteurs : ils affirment une croyance, qui, comme toute les croyances, repose sur des idées reçues, une proposition indémontrable. Or cette croyance n’a pas lieu d’être puisque l’erreur est démontrée par les faits. Les opposants sont des GALILEE face à la sainte Inquisition.
Il est à noter également l’avis défavorable, sur l’enquête publique "Toulouse Nord". Il est passé totalement inaperçu. Il portait sur les modifications de voies proposées en complément " nécessaire " du GPSO. Ici le dossier est tellement bâclé, que les commissaires enquêteurs le font remarquer. Certes avec beaucoup de tact, mais c’est net pour celui qui veut bien lire entre les lignes. C’est à l’image du reste. " Ne nous embarrassons pas de considérations légales, suivons la procédure, car c’est la loi, mais à la fin on le fera car nous l’avons décidé". C’est ce que dénonce la Cours des Comptes dans son dernier rapport de 2014.
Tout s’oppose à la réalisation de ce GPI2, et pourtant les grands féodaux s’accrochent contre vents et marées, tenteront jusqu’au bout de leur force d’imposer ce rêve absurde dépassé. Il y aura des innocents pour payer leurs fautes politiques.
La victoire est proche, mais ne baissons pas les bras.