La revue Food Chemistry (du groupe néerlando-britannique Elsevier Science) publie une étude scientifique sur le soja qui remet en cause le principe "d’équivalence en substance" imposé par les fabricants d’OGM pour passer outre les expérimentations à long terme des manipulations génétiques et selon lequel OGM et non-OGM, tout se vaut.
Une équipe de chercheurs (T. Bøhn, M. Cuhra, T. Traavik, M. Sanden, J. Fagan, R. Primicerio ) du Centre de Biosécurité de l’université de Tromsø (Norvège) vient de publier dans la très respectable revue Food Chemistry les résultats de leur étude comparative portant sur 31 lots de soja cultivés dans l’Iowa (Etats-Unis). Ces échantillons de soja ont été répartis en trois groupes :
- soja génétiquement modifié (GM) pour tolérer le glyphosate (le principe actif de l’herbicide Round up de Monsanto).
- soja non modifié cultivé en « conventionnel » c’est à dire avec intrants chimiques.
- soja non modifié cultivé en agrobiologie.
L’étude rapporte que les graines de soja génétiquement modifié « Roundup Ready » (RR) de Monsanto contiennent des résidus de glyphosate et de l’acide aminométhylphosphonique (principal produit de dégradation chimique du glyphosate) respectivement à des taux moyens de 3,3 et 5,7 mg /kg. C’est la preuve que le glyphosate s’accumule dans le soja Roundup Ready.
L’article décrit aussi la différence de composition nutritive entre soja GM et soja non GM.