Voici un communiqué de presse du réseau sortir du nucléaire
2 juillet 2013 : Usine Comurhex de Malvési : la porte d’entrée de l’uranium en France fonctionne depuis des années sans statut d’installation nucléaire !
Mardi 2 juillet, la marche internationale pour la paix et la sortie du nucléaire fait halte devant l’usine Comurhex de Malvési (Aude). À cette occasion, le Réseau “Sortir du nucléaire“ dénonce un scandale caché au public concernant cette installation. Cette usine, porte d’entrée de l’uranium en France, a fonctionné pendant des années dans l’illégalité, sans le statut d’installation nucléaire de base.
La Comurhex de Malvési : quand une usine « locale » cache la porte d’entrée de l’uranium en France
L’usine Comurhex de Malvési, cela ne vous dit rien ? Et pourtant… Cette filiale d’Areva, située dans la banlieue de Narbonne, est la porte d’entrée de l’uranium en France et d’un quart du nucléaire mondial. C’est là que le « yellow cake », ce concentré de poudre d’uranium, subit ses premières modifications après avoir quitté les régions minières du Niger, du Kazakhstan et du Canada. Il est transformé en « tétrafluorure d’uranium » (UF4), un produit très toxique qui réagit fortement au contact de l’air et qui peut générer un gaz hautement corrosif. Celui-ci est ensuite acheminé à l’usine Comurhex de Pierrelatte : 60 tonnes quittent ainsi Malvési quotidiennement, au rythme de 3 à 5 camions par jour qui empruntent l’A9 et l’A7.
Le procédé de transformation produit des effluents liquides. Chargées en nitrates et en produits radioactifs, ces boues sont décantées dans des bassins à l’air libre. Du combustible usé a transité par l’usine Comurhex de Malvési jusqu’en 1983. La CRIIRAD a même détecté du plutonium dans des boues qui s’étaient écoulées dans l’environnement suite à une rupture de digue en 2004.