Nous venons d’apprendre que TIGF est vendu au consortium dont EDF n’était l’opérateur gazier, mais un simple financier.
Selon les Échos, la répartition du capital est la suivante : SNAM (45%), associé à EDF (20 %) et au fonds singapourien GIC (35 %).
La société SNAM est un gros opérateur gazier italien, qui dédient 32 000 km de gazoduc, et 15 000 m3 de stockage. TIGF, c’est 5 000 km et environ 6 milliards de m3.
EDF n’est présente qu’au travers de son fond de démantellement des centrales nucléaire, elle n’est donc qu’un opérateur financier dont l’objectif est de valoriser au mieux son investissement, comme le fond Singapourien.
EDF qui souhaitait un stockage à Pouillon pourrait se contenter de cette solution. Mais le risque du poids des investisseurs financiers pourrait présenter beaucoup de danger pour la sécurité. Le rendement de TIGF était de 7,25% garanti par l’état. Cela sera t il suffisant pour calmer l’appétit insatiable des financiers ? L’avenir nous le dira.
Quelques détails supplémentaires : la rentabilité n’est plus ce qu’elle était. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a baissé de 7,25% à 6,5% le taux de rendement des actifs de transport de TIGF de 2013 à 2016. Ceci est à rapprocher de l’intérêt des techniques de stockages utilisées par TIGF. Le système en aquifère est quasiment deux fois moins cher que le stockage salin préconisé par EDF à Pouillon ou très utilisé par GDF.
La filiale de GDF Storengy à baissé ses prix jusqu’à 30% en France. GDF stocke près de 75% du gaz en France, dont une bonne partie en cavités salines. Ceci est lié à la baisse de la consommation de gaz en Europe. Enfin une bonne nouvelle. Et dire qu’EDF nous affirmait le contraire il y a encore quelques mois. Les associations avaient encore une fois raison.