C’est confirmé, voici le communiqué de presse d’EDF. Les raisons invoquées sont différentes de celles que nous avait annoncé Monsieur Emmanuelli. Il s’est empressé de tirer la couverture à lui.
Dans son communiqué de presse, EDF précise que le diapir ne répond pas aux besoins du projet, et que les conditions socio-économiques ne sont pas réunies. Nous saurons peut être un jour ce qui se cache derrière ces dernières raisons.
En fait EDF se range derrière ce que nous disions depuis le début. Voir nos différentes études.
Lors de la deuxième réunion du débat public, Le représentant des Amis de la Terre demandait à EDF, s’ils avaient connaissance d’une étude du BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) commanditée par GDF en 1996 sur les diapirs Landais. Nous avions été stupéfaits de découvrir qu’ils l’ignoraient. Cette étude exprimait de très gros doutes sur la faisabilité de cavités salines sur le diapir de Pouillon. Nous leurs avons fourni les références à l’issue de la réunion. Lors des réunions suivantes les spécialistes d’EDF ont critiqué cette étude (sans trop l’avoir lue). Aujourd’hui, ils confirment ce que nous leurs avions annoncés, en lisant simplement cette étude. Les données étaient confirmées par des géologues de l’université de bordeaux.
Lors du débat public, les Amis de la Terre annonçaient rapidement que ce stockage ne présentait aucun intérêt socio-économique, ni industriel. Il n’avait d’intérêt que dans l’aspect spéculatif.
Nous passerons sur la problématique écologique et environnementale, traitée par EDF longuement, mais avec le même manque de sérieux que le reste.
Si les experts mandatés par EDF avaient fait correctement leur travail, nous aurions pu économiser beaucoup de temps et d’énergie, et EDF beaucoup d’argent. Par contre les citoyens y ont gagné de nouveaux militants.
Cet abandon, que nous attendions tous, est de bon augure. Les associations traditionnelles de protection de la nature ont été au cœur du combat, mais un coup de chapeau tout particulier est à donner au collectif "stockage-gaz-landes ". Il est parti de rien, sans expérience. Nous lui avons apporté l’aide que nous pouvions. Mais ce groupe de nouveaux militants, touché dans son art de vivre, a su mettre en œuvre une opposition constructive. Il a su fédérer les petits politiques locaux. Il a fait un forum citoyen remarquable à Vieux Boucau. Son travail a permis une forte mobilisation. Cette mobilisation a entraîné des élus locaux. Et tous, nous avons conduit Monsieur Emmanuelli sur la voie de la raison. En l’obligeant à se déclarer opposé au saumoduc, nous l’avons poussé à agir, contre son idée première et conformément à la volonté de ses concitoyens. Qu’il se pare maintenant des plumes du paon, en s’accordant tout le mérite de la victoire, n’engage que lui.
Le projet est tombé, c’est l’essentiel.
- Joie
D’autres combats contre d’autres GPI2 (Grands Projets Inutiles et Imposés) sont encore engagés dans les Landes. C’est bien sûr la LGV, mais aussi peut être un autre projet tout aussi débile que financier, celui du golf resorts de Tosse.
Nous espérons que ces jeunes militants, qui ont découvert l’efficacité de la lutte collective, continuent à se battre contre ces GPI2 poussés par des grands politiques locaux, dépassés, et trop longtemps restés au pouvoir.
Merci à tous, les combats continuent, la nouvelle civilisation émergente des hommes a plus que jamais besoin de vous tous.