La forêt landaise est à terre. Le prix du bois aussi. Pendant ce temps, nos magasins sont pleins de bois provenant du massacre des forêts de toute la planète : Sibérie, Asie du Sud-Est, Afrique, Amérique du Sud...
Au contraire, ils trouvent que ça fait chic, un peu d’exotisme ! Sur la place Saint-Roch à Mont-de-Marsan, l’azobé africain git dans un décor minable. A Dax, l’ipé ne regarde plus couler l’Amazone, mais l’Adour... Quelle honte !
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D’autre part, combien d’essences de bois sont vendues sans la moindre précision. Nos magasins en sont pleins !
Meubles en "Shorea". Plus de 120 espèces de shorea sont menacées ou gravement menacées d’extinction. Alors, ce meuble, il est fabriqué avec quelle espèce ?
"Bois du Nord". Le Nord, c’est grand et surtout, une bonne partie est en Russie. Beaucoup de bois provient de forêts boréales primaires massacrées et rentre dans l’Union européenne par la Finlande et les pays baltes.
L’ONU a mis un embargo sur le teck birman car la junte birmane détruit les forêts et vend le bois pour se financer. Mais une grande chaîne de distribution - présente dans les Landes - annonce sur son site internet des produits en teck birman. Allez, faites un petit effort pour sponsoriser ces gentils généraux !
Et tout à l’avenant : merbau, keruing, moabi, teck...
Ah les beaux discours sur la protection de la biodiversité, des forêts tropicales, etc... Dans les faits, les législations françaises et européennes encouragent ces trafics et la destruction des forêts mondiales par un laxisme honteux et coupable.
Landes, rencontre insolite : orang outang, berger landais et buffet en pin... brésilien. (Pour agrandir, cliquer sur la photo.)
Et ici dans les Landes, le pin brésilien, omniprésent dans les magasins, pourrait-il bientôt avoir en plus le label PEFC ? Vous savez ce label où tout le monde dans les Landes pense qu’il est fait pour protéger les producteurs locaux et que le E de PEFC veut dire européen...
Méfiez- vous, quand vous voyez du pin PEFC, c’est peut-être encore un travesti brésilien ! [1]
Malheureusement et comme toujours en matière d’environnement, c’est à nous citoyens de nous prendre en main et de secouer le... cocotier.
Le réseau des Amis de la Terre lutte localement, nationalement et dans de nombreux pays. Il est encore temps d’arrêter le massacre. Venez nous aider.