Synthèse opération EPINE Secteur des Landes
L’opération EPINE (Enquête Publique sur l’Inutilité de Nouveaux Équipements) s’est déroulée le samedi 22 septembre 2012 de 10 h à 12 h.
L’objectif de cette opération était de recueillir les remarques de tous les citoyens désirant s’exprimer sur le projet du GPSO. Elle se déroulait à la manière d’une enquête publique, avec deux commissaires enquêteurs par site. Les contributions des citoyens sont consignées dans des cahiers prévus à cet effet.
Elle se déroulait de manière simultanée dans les deux départements des Landes et de la partie Pays Basque des Pyrénées Atlantiques. Dans les Landes, nous avions choisi trois communautés de communes, en fonction des disponibilités des salles municipales. Pour le Seignanx, il s’agissait de St Martin de Seignanx, pour MACS, nous étions à Benesse Maremne, et à Arue pour la Communauté de communes du Pays de Roquefort (déroulement à Arue de 18h à 20 h).
Le nombre total de contributions s’élève à 2646, dont 683 pour les Landes. Si, à première vue, l’apport landais semble faible, la comparaison avec les bassins de population constituant les communautés de communes donne des résultats certes légèrement plus faibles, mais avec les mêmes ordres de grandeurs. Nous sommes entre 1 et 2 % de la population potentielle. Selon l’universitaire Cécile BLATRIX, dans 85% des cas, les enquêtes d’utilité publique conduisent à une carence totale ou quasi totale de la participation des citoyens. Dans le même document, une autre enquête indique que au mieux 6% des personnes interrogées ont un jour participé à une enquête d’utilité publique [1]. En conséquence, nous pouvons être très satisfaits du nombre de participants en un laps de temps aussi court.
Comme au Pays Basque, un nombre intéressant d’élus s’est prononcé, dont un conseil municipal au complet. Sur les 29 élus landais qui se sont prononcés, un seul est plutôt favorable tout en émettant de fortes réserves sur l’impact du projet sur sa commune et sur le comportement de RFF. Les 28 autres sont franchement opposés. Les élus appartiennent à la catégorie : Conseiller Municipal, Maire, ou Conseiller Général.
L’analyse des résultats montre une très forte tendance du positionnement des citoyens. Plus de 98% des contributions sont opposées à la réalisation de ce projet. Au vu de cette ampleur, nous nous sommes permis de comptabiliser ensemble les pour et les neutres. Cette forte mobilisation des citoyens contre ce projet, souvent défini comme un GPI2 (Grand Projet Inutile et Imposé), est à rapprocher des votations qui ont été faites en parallèle d’élections. Nous avions des scores de rejet de ce projet dépassant les 80 à 90 % avec cette fois des taux de participation voisins de ceux de l’élection.
Il ne fait maintenant plus aucun doute que chaque fois que les citoyens sont appelés à se prononcer sur le GPSO, le rejet est massif.
Dans les contributions, ce rejet est souvent argumenté, ce qui démontre que nous ne sommes pas en présence d’un rejet de principe, où la subjectivité l’emporte sur le raisonnement. Dans les contributions, de nombreuses démonstrations sérieuses et argumentées ont été produites. Elles portent indifféremment sur le financement, l’inutilité d’un projet mal conçu, sur les données fausses et biaisées de RFF le porteur de projet... A l’opposé, nous n’avons pas trouvé de démonstration cohérente (à part peut être celle de l’élu) sur l’intérêt de ce projet. Le type d’argumentation porté pouvait être de cette forme : ’ Nous avons de la terre à vendre, nous ne sommes pas opposés ’. Dans un autre style : ’ Ils ont décidé de le faire, ce projet se fera ’.
En conclusion, au vu de la qualité des contributions, et de leur tendance farouchement opposée, nous ne pouvons que donner un avis très défavorable à ce projet.
Les synthèses ont été remises avec l’ensemble des contributions et des documents d’accompagnement le mercredi 10 octobre 2012 simultanément au préfet des Landes, et au sous-préfet de Bayonne.