Août 1971 : des milliers de tonnes de déchets radioactifs ont été immergés au large de nos côtes. Pourquoi ? Parce que c’était la solution la moins chère ! Déchets britanniques, hollandais, belges... Il y a 40 ans, on ne savait pas quoi faire de ces déchets et cette monstrueuse industrie a quand même été développée.
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Il y a 40 ans tout était déjà dit, sur les risques, le côté criminel de cette activité industrielle. Ceux qui ont imposé ce programme nucléaire à la France ont toujours su les risques qu’ils nous faisaient courir. Après Fukushima, certains ont fait comme s’ils découvraient les dangers de cette industrie. Aujourd’hui, 40 ans après (!!), on aligne les scénarios dits de "sortie" : 20 ans, 30 ans, 40 ans...Ce n’est plus une sortie, c’est de l’acharnement thérapeuthique !
A l’époque les écologistes étaient peu nombreux. Voici des extraits d’un très long article accordé par Sud-Ouest à Mr Larrère, instituteur à la retraite à Mimizan et membre de la Sepanso. Communiqué de la Sépanso. La Sépanso
- RAPPELLE QUE LES COMMUNIQUÉS EN APPRENCE RASSURANTS qui ont pu être récemment donnés sur l’innocuité des dépôts sous-marins radioactifs reposent , en fait, sur la pollution généralisée et volontaire des océans prise comme base de travail : ainsi, la durée de vie des containers enveloppant les déchets n’est pas de 30, 50 ou 100 ans, comme on aurait pu l’imaginer, mais elle est volontairement calculée sur la base de 10 ans (20 ans maximum), la libération de la totalité de la radioactivité au bout de 10 ans étant recherchée, afin d’aboutir à sa dilution calculée dans l’océan. Cela est proprement incroyable mais révélé par une brochure de l’OCDE traitant du problème. Cette solution, que l’on ne doit pas hésiter à qualifier de criminelle, présente au moins la correction et l’avantage de mettre notre génération sur un même pied d’égalité avec les générations futures, l’augmentation progressive du taux de pollutions mis à part.
- SIGNALE QUE « L’ÉVALUATION DES RISQUES » ET LES « MARGES DE SÉCURITÉ », sur lesquelles repose toute l’opération, apparaissent à l’examen, comme extrêmement fragiles, car ils sont bâtis sur une cascade d’hypothèses ayant permis, dit le texte officiel de la brochure « de pallier l’absence de connaissances détaillées sur le milieu marin » (sans commentaire).
- CONDAMNE EN CONSÉQUENCES LES SOLUTIONS ACTUELLES D’ÉVACUATION DES DÉCHETS RADIO-ACTIFS car elles sont basées sur le principe de la dilution des polluants dans le milieu ambiant, solution qui ne peut aboutir qu’à la pollution généralisée de la biosphère, comme on vient de s’en apercevoir avec le DDT, trente ans après son introduction. C’est, en effet, suivant un processus similaire que les éléments radioactifs les plus dangereux pour l’homme (strontium 90, césium 137, etc.) et qui resteront actifs des centaines d’années vont se concentrer le long des chaînes alimentaires, de l’algue aux poisson et jusqu’à l’homme.
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- RENOUVELLE SON OPPOSITION FORMELLE A TOUTE NOUVELLE IMMERSION DE DÉCHETS RADIOACTIFS DANS L’ATLANTIQUE et dans les mers du globe en général et, devant l’impossibilité technique et économique (voir étude ci-après) de les stocker à terre dans l’état actuel, demande LA SUSPENSION DES PROJETS DE CENTRALES NUCLÉAIRES et notamment, en ce qui concerne l’Aquitaine, de celle de Golfech prévue dans le Tarn et Garonne.
- INVITE LES VACANCIERS ET LES POPULATIONS DU LITTORAL AQUITAIN, inquiètes de l’avenir de leur région, A VENIR SIGNER LES PÉTITIONS DE PROTESTATION qui leur sont proposées dans les mairies de la côte et sur les plages, fin d’empêcher au moins le renouvellement des immersions à l’avenir.
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Quand est-ce qu’on arrête ? On attend Fukushima sur Garonne, ou sur Seine ?