Interview du président de l’ADEME très intéressant sur France inter.
Une information intéressante. Le pic de consommation d’électricité Français est la moitié du pic d’électricité des 27 pays européens.
Ou bien nous sommes un pays très avancé face à des pays attardés, ou bien nous avons un problème de gaspillage électrique dans le chauffage...
Rappelons que la France a fait un forcing depuis les années 1970 pour imposer auprès des constructeurs et des particuliers d’équiper leur habitation par du chauffage électrique. Les installation sont plus simples et moins onéreuses. En contrepartie, nous utilisons une énergie primaire transformée, ou énergie finale. Pour les centrale thermique fioul, gaz, charbon, nucléaire, le rendement est de 30%. Cela veut dire pour utiliser 30 Watts d’énergie électrique en chauffage, il faut utiliser plus de 100 watts d’énergie primaire si on compte le transport, et la distribution.
Rappelons également qu’en France 3 millions de logements en "tout électrique" ne sont pas isolés. Il font parti des 15 millions de logements qui ne sont pas isolés selon RTE. Dans l’absolu ces données ne représentent pas grand chose, mais si on les croise avec une autre statistique de l’INSEE :
En France métropolitaine, le compte du logement de l’INSEE estime à 32,5 millions le nombre de logements, parmi lesquels 3,2 millions de résidences secondaires. Il y a donc 29,3 millions de logements pour 26,4 millions de ménages.
Celon l’INSEE :"L’État se fixe comme objectif de réduire les consommations d’énergie du parc des bâtiments existants d’au moins 38 % d’ici à 2020. A cette fin, il prévoit la rénovation complète de 400 000 logements chaque année à compter de 2013.
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En 2010, les bâtiments résidentiels et tertiaires ont consommé 68 millions de tonnes équivalent pétrole, soit 43 % de l’énergie finale consommée en France. Les deux tiers sont consommés dans le résidentiel, un tiers dans le tertiaire. 60 % de l’énergie consommée par le résidentiel-tertiaire sont consacrés au chauffage, 25 % à l’électricité spécifique (éclairage, climatisation...) et 15 % aux autres usages, essentiellement eau chaude sanitaire et cuisson.
Après une hausse moyenne de 1,5 % par an sur la période 1990-2001, la consommation d’énergie du résidentiel-tertiaire a ensuite plafonné : elle est revenue en 2010 à son niveau de 2001. Pourtant, il existe des facteurs structurels de hausse de la consommation : accroissement du parc des bâtiments, diffusion de nouveaux besoins à forte consommation tels que la micro-informatique ou la climatisation.
Cette stagnation de la consommation traduit donc une amélioration de la performance énergétique des bâtiments, due à des travaux de maîtrise de l’énergie dans l’habitat existant et au renforcement progressif de la réglementation thermique dans le neuf. Entre 1990 et 2009, les émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel-tertiaire ont augmenté de 9 %. En 2009, ce secteur est responsable de 19 % des émissions totales de gaz à effet de serre en France. "
Un logement sur deux est non isolé, 60% de l’énergie consommée par le résidentiel et tertiaire est dans le chauffage, eau sanitaire..., avec un logement sur deux non isolé. En tout électrique la part tourne autour de 50%. On voit immédiatement le gisement d’énergie et d’emploi pour l’isolation que cela donne. Mais nos lobbyistes préfèrent produire plus d’électricité, ils savent faire, et cela évite de lourdes dépenses de restructuration et de changement d’activité.